Je viens d’emprunter à la BM, le livre de Danielle Porte,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Danielle_Porte
« Naufragés du latin. Ce livre est le vôtre ! » (Ellipses).
http://www.editions-ellipses.fr/product_info.php?products_id=2181http://www.editions-ellipses.fr/product_info.php?products_id=2181
Je lis dans la préface intitulée « D’entrée de jeu »
« Jusqu’à présent, je n’ai pas eu besoin des déclinaisons ». Cet aveu ahurissant d’une candidate extérieure, à la dernière session d’examens, ne faisait que confirmer ce que j’avais soupçonné chez mes propres étudiants en début de l’année : ils devinaient, plutôt qu’ils ne traduisaient. […]
Une enquête faite par une collègue dans des classes de Terminale nous avait donné la clef d’une énigme qui nous intriguait depuis deux ou trois ans : que des étudiants titulaires d’un baccalauréat se révèlent incapables de traduire Pline le Jeune, et, – le plus facile que nous ayons trouvé, en désespoir de cause -, Cornélius Népos, alors que les instructions officielles assurent toujours dans émotion qu’on étudie Virgile, Lucrèce et Tacite en Terminale.
Etudie …ou traduit ? Tout est là.
Car les professeurs de Terminale interrogés avouèrent qu’ils se bornaient à traiter, sur textes traduits, des thèmes susceptibles d’intéresser les élèves, tels que : « la quête du Père dans l’Enéide »…Le proviseur avait confirmé, avec ce commentaire cynique : « Mais, mademoiselle, il faut bien vendre ! « Rideau »
Mais la prof de latin, elle exagère ! Si elle n’a plus d’étudiant, son département va fermer !
Je me souviendrai toujours quand je me suis inscrit comme étudiant en fac de lettres alors que je commençais à enseigner. C’était en 73-74. Des étudiants m’ont demandé « est-ce qu’Untel (il s’agissait de nom de prof) valide ? ». Je n’ai pas compris la question. Mais j’ai vite compris. Et comme maintenant les étudiants notent les profs, les notes atteignent des scores mirobolants. Mais je pense que mon terme « mirobolant » est mal venu. De tels score sont devenus d’un commun !
Et le livre commence par :
1 – L’identification des formes
» Avant toute autre chose, donc, la connaissance de la morphologie. Pour cela, pas d’autre méthode que de …l’apprendre »
Les 3297 exemples (citations latines) données dans ce livre sont un délice.
Le livre date de 1999.
Terminons par notre devise que nous avons piqué à Térence
« Homo sum et nihil humani a me alienum puto » ( (Heautontimoroumenos, v. 77)
soit mot à mot
Homme je suis et rien d’humain de moi est étranger, je pense
et un autre pour les proviseurs aux ordres ministériels,
« Maluerim ueris offendere quam placere adulando »
soit mot à mot
Je préférerais par la vérité offenser que plaire en flattant
(Sénèque, De la clémence)
Çà c’est du latin facile !
Un site que nous vous conseillons sur la Toile :
Le mot à la mode aujourd’hui c’est momentum.
Mon Sommer (mon lexique Latin-Français à l’usage des classes élémentaires, extrait du dictionnaire latin-français de MM. Quicherat et Daveluy) me rappelle que Momentum signifie Mouvement ; changement, variation.
Momenta fortunae, les Vicissitudes de la fortune.
A méditer ces jours-ci par nos candidats à la présidence de la Res Publica.
Il y avait le latin de cuisine, il y a le latin du bouisinesse. Toujours en retard ! Ça fait un moment que les matheux et les physiciens utilisent le terme « moment ».
Vous apprécierez :
« Trader le momentum, des opportunités à surveiller
Depuis le 11 janvier 2012, sur l’indice nasdaq le timer RDM nous dit que nous avons le feu vert pour trader les actions technologiques avec une stratégie de momentum. A noter que ce petit indicateur était neutre les 2 semaines précédentes. Cela signifie qu’il était recommandé de rester en dehors du marché car les probabilités de succès n’étaient pas suffisamment importantes pour trader le momentum. »