Le camp d’internement de La Meyze pendant la deuxième guerre mondiale

Renseignements donnés par Monsieur Yves Soulignac, auteur du livre « Les camps d’internement en Limousin (1939-1945) »

A la Meyze, d’avril 1940 à juillet 1946, à l’instar des communes de Saint-Paul-d’Eyjeaux, Saint-Germain-les-Belles, Nexon et Sereilhac, La Meyze abritait un camp. Cependant, il s’agissait plus exactement de six baraquements de 40 mètres de long, appartenant au service des Ponts et Chaussées. Ils étaient situés à l’emplacement actuel du restaurant scolaire et de l’école primaire.
La superficie de l’ensemble était d’un hectare. Les bâtiments n’étaient pas entourés de barbelés, ni gardés militairement. Le terrain était loué à Messieurs Alfred et Georges Malevergne. Le loyer du centre était réglé par les soins de la Sous-Régie dépendant du Ministère de la Population et par l’Entraide Française et il était administré et dirigé par des agents français de la main d’œuvre étrangère (chef de groupe, comptable, ravitailleurs…)

L’effectif  du centre a été variable au cours de l’occupation et il a compté 200 personnes au maximum. Les occupants étaient principalement des réfugiés espagnols ou des israélites d’Europe centrale.
Ce camp, comme tous ceux disséminés sur le territoire de la zone libre avait été installé par le commissariat à la lutte contre le chômage pour héberger les familles des étrangers incorporés dans les groupes de travailleurs. Etaient en outre affectés au centre les étrangers trop âgés ou inaptes physiquement à un travail salarié. En principe, les intéressés ne se livraient à aucun travail si ce n’est à l’entretien des barraquements. Toutefois, les plus valides ont pu être occupés, comme main d’œuvre d’appoint par les agriculteurs de la région à la période des grands travaux d’été.

Le 1er juillet 1946, le Ministère du Travail décida de la fermeture du camp. Les plus âgés et les malades furent transférés dans les hôpitaux de la région, les femmes et les enfants furent pris en charge par l’Entraide Française qui conserva le centre à son compte. »

Extrait de 

http://lameyze.pagesperso-orange.fr/histoire.html

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