Jacques Santrot, né à Limoges, ancien conservateur du cœur-reliquaire d’Anne de Bretagne à Nantes

https://fr.ulule.com/doubles-funerailles/

https://nantes.maville.com/actu/actudet_–Je-rends-les-cles-_dep-1491871_actu.Htm

« Une petite annonce est en ligne pour recruter un nouveau directeur à Dobrée, avec un CV à fournir avant le 1er octobre 2010. Vous attendiez-vous à pareil événement ?

« Je n’envisageais pas ma fin de carrière de cette manière. Je pensais aller au bout de ce projet [de futur musée] que j’ai porté à bout de bras. Il y a 25 ans que je suis directeur et je dois partir à la retraite dans quatre ans. Voilà 17 ans que nous avons commencé à travailler sur ce dossier. »

Quand avez-vous appris la mauvaise nouvelle ?

« J’ai été dessaisi du dossier au moment où l’architecte, Dominique Perrault, a été choisi. »

Pour information, le futur musée n’est pas sorti de terre. Le projet a été retoqué. Un nouveau projet vient de sortir.

https://www.lebonbon.fr/nantes/news/decouvrez-les-premieres-images-du-nouveau-musee-dobree/

A Nantes on veut faire du nouveau, du contemporain. Le musée des Beaux-Arts est devenu « Le musée d’arts ». Mais on n’y expose pas les travaux des compagnons du devoir. Il faut aller dans un manoir pour voir leur musée. Rien aussi sur les arts ménagers, sur l’état de l’art en matière de construction de ponts de…Nantes.

Quand je rencontre un visiteur, cet imbécile, il n’apprécie pas les constructions nouvelles ! à part l’éléphant, mais l’éléphant c’est un meuble, pas un immeuble ! Pourtant faire pire que la  » Tour de Bretagne » celle que la municipalité qui l’a autorisée avait effacée de la vue de Nantes de ses tracts de campagne électorale !

Jacques SANTROT
Lieu : Naissance le 13 février 1949 à Limoges (Haute-Vienne).
Formation:
 Université de Bordeaux III : licences d’histoire de l’art et d’archéologie (1970) et d’histoire (1971), maîtrise d’histoire de l’art et d’archéologie (1972), doctorat en histoire de l’art et archéologie (1978).
Activités :
Bordeaux : conservateur chargé de l’Antiquité et de la restructuration globale du musée d’Aquitaine (1975-1985).
Nantes : conservateur en chef du patrimoine,directeur du musée départemental Dobrée (1985-2010).
Conseiller scientifique patrimoine et musées au Conseil général de Loire-Atlantique (2010-2014).
Responsabilités diverses :
Fondateur, avec son épouse, du Laboratoire départemental de restauration des œuvres d’art Arc’Antique, à Nantes.
Membre associé à plusieurs équipes de recherches du CNRS, membre du conseil de gestion de l’UFR d’histoire, histoire de l’art et d’archéologie de l’université de Nantes, expert national pour les Antiquités nationales.
Il a assuré le commissariat de plus d ’une centaine d’expositions, en France et à l’étranger.
Publications :
Nombreux catalogues, ouvrages et articles.
Académie:
Élu en 1995. Membre d’honneur depuis 2011.
Ne pas confondre avec Jacques Santrot, ancien maire de Poitiers, lui aussi né en Haute-Vienne.

 

Jacques Santrot est l’auteur de

Les doubles funérailles d’Anne de Bretagne : Le corps et le cœur (janvier-mars 1514), Librairie Droz (1 juillet 2017), Collection : Travaux Humanisme Renaissance

 

 

725 pages ! normal pour d’aussi longues funérailles. Un livre à lire.

 » Duchesse souveraine de Bretagne et reine de France pour la seconde fois, épouse de Charles VIII puis de Louis XII, Anne meurt à Blois le 9 janvier 1514. Ses obsèques durent soixante-dix jours. Un long convoi, terrestre, mène son corps à Paris et Saint-Denis, puis un bref voyage, fluvial, apporte son cœur à Nantes où son coffret d’or, exceptionnel, reste le symbole de la relation mystique entre un peuple, sa souveraine et son territoire. La multiplicité des rites, parfois nouveaux, et la richesse des cérémonies révèlent la puissance de la Couronne, l’importance des Bretons, le rang de chacun, le poids de l’Église et le rôle de la quête du salut. Par les regards croisés de l’historien, qui interprète les textes, de l’historien d’art, qui décrypte les miniatures, et de l’archéologue, qui fait parler les objets, le lecteur découvre au jour le jour l’organisation politique, la préparation technique, le déroulement et le rayonnement des plus grandioses obsèques royales qu’ait connues la France au début de la Renaissance.  »

Je ne sais ce qu’il en était de la gestion actuelle de la sécurité au Musée Dobrée (toujours fermé) lire l’article cité ci-dessus. Mais je me souviens y avoir organisé des conférences. C’était un lieu extra-ordinaire. En plein centre de Nantes, un jardin calme – oui un jardin, pas des dalles de béton bien aimé par nos élus 3.0 qui aime faire pousser les arbres dans des pots de fleur -, un amphithéâtre donnant sur le jardin. Les participants avaient droit à une visite du musée. On pouvait faire le repas de conférence à la Cigale place Graslin. Ils ont chaque fois été très satisfaits d’un tel environnement. Et ce qui était bien est que l’on devait respecter scrupuleusement les horaires. Le commissariat de police était relié en direct avec le musée. Un retard de quelques secondes et c’était l’alerte ! Extra pour faire respecter à chacun les temps de parole. Et puis on pouvait tout laisser sur les sièges pendant le déjeuner.

On pouvait acheter au musée des émaux faits par les moines de Ligugé. L’origine limousine du conservateur…

On comprendra que quand je vois les projets dits de rénovation de ce musée, je suis comme une truie qui doute aurait dit le Limousin Claude Duneton.

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