Ma première visite de Notre-Dame de Paris

J’avais fait un petit tour d’Europe en auto-stop en 1965. Mais ne connaissais pas Paris. En mai 68 je suis « monté » avec un camarade de Poitiers à Paris, bien sûr en stop. Il n’y avait de pas train ! A notre arrivée, nous avons traversé Paris, longeant les quais de Seine. On a vu les monuments en perspective. La soirée a été passée vers Jussieu. La nuit nous avons dormi dans le grand amphi de la fac de droit. Le lendemain matin de bonne heure – il faisait un temps splendide ! – nous sommes allés voir Notre-Dame. Nous étions seuls. Nous n’avons pas manqué la grande statue de Charlemagne à droite du parvis.

Comme presque tout Paris, ND était noire de crasse. Quel étonnement pour le provincial ! Paris ! crasseux !  Un an plus tard, visitant des copains qui étaient alors étudiants à Paris j’ai vu des appartements en plein centre, sans eau, sans chiottes. Les habitants allaient dans la cage d’escalier tirer l’eau et faisaient la queue aux chiottes !

 » Dans les années 1990, les procédés modernes ont permis de redonner à la pierre extérieure de la cathédrale noircie par les siècles, sa pureté et une blancheur supposée d’origine. On distinguait deux couches distinctes de pollution qui noircissait la pierre :

  • une partie brune correspondant à la partie de la pierre exposée à l’air et aux rayons du soleil ;
  • une couche noire de surface constituée de gypse (sulfate hydraté de calcium) qui attirait les particules issues de la pollution de l’air de Paris.

La crasse, représentant un danger pour la pierre, a été éliminée. Les sculptures ont été traitées par laser, micro-gommage et compresses humides afin de pulvériser la poussière sans altérer la patine du temps. Les pierres trop détériorées ont été remplacées par d’autres, identiques, prélevées en région parisienne dans des gisements de calcaire lutétien coquiller semblable. De plus, un réseau de fils électriques, invisibles depuis le sol, a entraîné le départ des pigeons responsables d’altérations importantes au niveau des pierres.  »

 

[…]

 » La pollution génère des dommages importants (chute de gargouilles, ruine de pinacles…) qui conduisent en 2017 l’archevêché à lancer un appel à des dons pour un montant espéré de 100 millions d’euros sur 20 ans afin de réparer la flèche dont il faut refaire l’étanchéité (10 millions d’euros de travaux), pour la sacristie située tout à côté de la cathédrale (10 millions), consolider les arcs-boutants du chevet (20 à 30 millions)28.

Le , les 16 statues monumentales de Viollet-le-Duc qui entouraient la flèche sont déposées, à grand renfort de levage, en vue de leur réhabilitation29. Elles échappent ainsi aux dommages de l’incendie catastrophique du 15 avril 2019.  »

En 1969, je vivrai un mois à Paris, logeant à la Cité U Dareau. J’étais en stage (non obligatoire ! ça ne se faisait pas dans les facs à l’époque) aux études économiques de la direction de Gaz de France (époque des négociations pour le gaz de Groningue). Je traversais Paris à pied tous les soirs, changeant de trajet. Et passant par Notre-Dame. On pouvait y entrer sans faire une queue interminable. Je me souviens l’avoir fait visiter à mes parents. Ma mère s’est souvenu d’un office d’une église catholique orientale.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_grecque-catholique_melkite

Peut-être de rite melkite. Quand nous avons visité l’an dernier l’abbaye d’Aubazine à côté de Brive, je me suis rappelé la visite de N-D car le guide était un prêtre melkite français. Un excellent guide !

Plus tard, j’ai vécu l’anecdote suivante.

J’intervenais dans une réunion d’ingénieurs de Control Data dans le quartier de la Défense (Control Data diffusait la méthode NIAM sur laquelle je ferai mon premier livre). Il y avait des ingénieurs venant des USA. Nous sommes allés dîner dans la rue de Bièvre où habitait François Mitterrand. Certains n’ayant jamais vu ND, le taxi nous a arrêté où il a pu, à quelques mètres. Un américain a regardé par la vitre. « Mais ce n’est pas ND ! « . Eh oui, on ne le déposait pas à un mètre. On a fait à pied quelques mètres pour arriver devant le porche. Il a regardé deux ou trois minutes et il s’est redirigé vers le taxi.

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