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Aliments et recettes dans le Périgord de 1900
Un extrait du site du

Le pain : Un pain noir, charnu, goûteux. Il occupe une place prépondérante, symbolique comme nutritionnelle. On consomme près d’1 kg par jour par personne (contre 120g de nos jours)

La mique : C’est une boule, à l’aspect lisse et gluant, faite entre autres de pain rassis et de farine de maïs, le tout poché dans un bouillon. Elle est très consommée dans la région, car économique et nourrissante.

La soupe : Consommée chaque jour, on l’agrémente parfois de pain, parfois de viande, parfois de vin. On appelle cela « faire chabro », tradition adorée dans la région par petits et grands quel que soit la classe sociale. On boit bruyamment et convaincu des bienfaits de la pratique pour la santé.

Particularité, la soupe périgourdine est « fricassée » composée de légumes poêlés enrichis d’haricots ou de fèves servis avec beaucoup de pain. On se délecte aussi du tourain blanchi, soupe à l’ail, simple, peu onéreuse mais délicieuse.

La matière grasse : Point de beurre, difficile à conserver, mais plutôt de l’huile de noix, de la graisse de porc (le saindoux) et d’oie que l’on gardait dans des pots en grès.

La bouillie : Dans la région, on la concocte presque quotidiennement au maïs. Les restes sont cuits ou frits dans de la graisse.

Le millassous est une bouillie de maïs cuite en galette ou en gâteau, très apprécié salé comme sucré.

La viande : On en consomme 2-3 fois par semaine pour les paysans qui peuvent se le permettre. Principalement du porc salé pour aromatiser la soupe. Les volailles, canards ou lapins sont réservés pour les fêtes ou les durs travaux des moissons. Le bœuf est lui aussi un luxe que l’on peut s’accorder pour les plus chanceux, deux fois par an, à mardi gras ou lors de la fête locale.

Le poisson est quasi inexistant dans les assiettes des paysans de la Dordogne.

Les œufs sont mangés en omelettes auxquelles on ajoute légumes et farines.

Les céréales, légumes sec, légumes : Outre les légumes classiques, on trouve châtaignes et noix en quantité dans la région. Le maïs et la pomme de terre, venus d’Amérique, sont largement consommés. 200kg de pomme de terre/an/personne contre 30kg actuellement.

On mange peu de fruits, principalement des pommes et des poires.

Le lait : La plupart des familles a du lait en abondance. On y émiette parfois du pain pour un « petit repas ». Le fromage de chèvre ou de vache est fabriqué directement à la ferme.

Le dessert est réservé aux dimanches et jours de fête et la confiture est un luxe !

Les boissons : Le vin est largement consommé en Dordogne, par les adultes comme les enfants, avant la destruction des vignes de la région par le Phylloxera. Ensuite, on boira davantage d’eau et de piquette (eau + marc de raisin). L’hiver, on se délecte du verjus ou vergeu, jus vert acide issu du raisin au goût entre le citron et le vinaigre ! Liqueurs et eau-de-vie sont très appréciées également. Chocolat et café sont rares tout comme le sucre dont la consommation avoisinait 1 kg/an/personne contre 35 kgs en moyenne aujourd’hui.

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