1816, les ciels rouges de Turner, le Tambora et l’année sans été

https://fr.wikipedia.org/wiki/1816

Rien sur le climat dans ce billet de Wikipedia, mais un pointeur

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9e_sans_%C3%A9t%C3%A9

« Les dérèglements de l’« année sans été » étaient dus à des éruptions volcaniques4 produites du 5 au 15 avril 1815 par le mont Tambora sur l’île de Sumbawa dans les Indes orientales néerlandaises (actuelle Indonésie), éjectant dans les couches supérieures de l’atmosphère de grandes quantités de poussière volcanique et d’aérosols sulfurés.

D’autres volcans étaient en activité à des dates voisines :

Ces autres éruptions avaient déjà produit une quantité substantielle de poussière atmosphérique. Comme il arrive souvent à la suite d’une éruption volcanique massive, les températures diminuèrent dans le monde entier puisque moins de lumière solaire parvenait à traverser l’atmosphère. À côté de ces causes directes, l’activité solaire avait de nouveau faibli depuis 1800 environ (minimum de Dalton). Le cinquième cycle solaire fut ainsi particulièrement faible. Le contexte dans lequel eurent lieu ces éruptions était donc déjà favorable à une faiblesse des températures. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ruption_du_Tambora_en_1815

Marjolin Robert. Troubles provoqués en France par la disette de 1816-1817. In: Revue d’histoire moderne, tome 8 N°10,1933.pp. 423-460;doi : https://doi.org/10.3406/rhmc.1933.3779https://www.persee.fr/doc/rhmc_0996-2727_1933_num_8_10_3779

Des désordres se produisent le 28 juin à Aubusson, dans la Creuse (5). Les habitants de Saint-Léonard (Haute-Vienne) tentent de s’opposer à ce que des grains soient exportés de leur commune (6). A la fin du mois de mai, la position de Saint-Junien est particulièrement critique. Le prix des grains et celui du pain viennent de subir une nouvelle et forte hausse (7), les approvisionnements sont insuffisants, les distributions de secours ont été suspendues depuis plusieurs jours, faute de fonds, l’industrie de la porcelaine a perdu son activité (8).

Le 29 mai, plusieurs voitures de grains venant de la Charente et destinées à la consommation de Limoges sont arrêtées par le peuple qui les conduit au marché aux cris de «Vive le roi, mais du pain » et demande qu’on les lui distribue à 20 francs l’hectolitre. La garde nationale de la ville ne bouge pas (1). Le sous-préfet de Rochechouart se rend aussitôt à Saint-Junien avec tout ce qu’il peut réunir de gendarmes et gardes nationaux. L’ordre ne peut être rétabli qu’après que la cavalerie a chargé et livré combat (2). Ce même 29 mai, le préfet fait augmenter la force publique à Limoges, la sécurité du département devenant de plus en plus précaire. Le froment hausse de 37 à 50 francs l’hectolitre, le seigle de 31 fr. 50 à 40 francs (3). Un mouvement immédiatement consécutif à celui de Saint-Junien éclate de nouveau à Saint-Léonard, le 2 juin. Les boulangeries étant dégarnies, le peuple se porte au son du tocsin sur la mairie. Il faut une charge de la garde nationale et de la gendarmerie pour le disperser (4). En cette région les troubles sont peu nombreux. Il s’en produit à Nontron (Dordogne), le 7 avril (5), à Souilhac (Lot), le 2 juin (6), à La Ferrière, le 9 juin, à Thénezay, le 10 (7), à Perrette (Deux-Sèvres), vers le 15 (8), à Ruffec (Charente), les 19 et 22 (9). « 

Robert Marjolin ! le ministre ? eh oui

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Marjolin

« Robert Marjolin, né à Paris le 27 juillet 1911 et mort le 15 avril 1986 dans la même ville, est un haut fonctionnaire, universitaire et homme politique français, qui a eu de hautes responsabilités dans le domaine économique tant en France qu’au sein de l’Union européenne. »

« Issu d’une famille modeste, il a travaillé dès l’âge de 14 ans. Pendant cinq ans, il travaille à divers postes chez un coulissier, sorte d’agent de change informel traitant des valeurs non cotées officiellement. Vers 19 ans, il reprend ses études grâce à Georges Bourgin, directeur adjoint des Archives nationales. En effet Marjolin n’a pas le bac mais il va obtenir un diplôme qui sert d’équivalence. Bourgin lui fait écrire une thèse à partir d’archives inédites sur les famines consécutives à la chute de Napoléon. Cette thèse débouche sur le diplôme de l’Ecole pratique des hautes études qui ouvre l’accès aux études supérieures à Robert Marjolin. Il s’inscrit en philosophie. En juin 1931 il impressionne lors de l’examen le philosophe Célestin Bouglé qui s’intéresse à lui et décide dès le lendemain de l’envoyer en juillet 1931 à Londres, puis grâce à une bourse Rockefeller, à Yale, où il passera une année, de 1932 à 1933. À son retour, il rédige pour Bouglé, qui s’intéresse au syndicalisme, un document intitulé L’évolution du syndicalisme aux États-Unis. Après la guerre, il obtiendra l’agrégation en sciences économiques. »

http://www.cglidf.fr/spip/spip.php?article129

Ils n’avaient pas de chance en ces temps pas si anciens. 4 générations avant la mienne.

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2013/05/13/les-habrias-de-saint-yrieix/

Des canicules, des hivers de glace et pas de chauffage électrique, pas de logements isolés, mais que de la nourriture bio de grande qualité environnementale, et une vie sociale intense. Et ils n’avaient pas l’Internet. Du coup ils n’ont pas vu le volcan exploser.

Le livre de comptes des ancêtres Tallet de Bourdoux (Jumilhac-le-Grand) ne remonte qu’à 1862. Je ne peux donc voir l’effet du climat sur les prix.

https://fr.wikipedia.org/wiki/1816_en_France

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